dans les villages de :
Orgnac l'Aven, Labastide de Virac, Bessas,
Vagnas, St Privat de Champclos, Barjac
Nous remercions chaleureusement et
fraternellement toutes les personnes qui nous ont permis de vivre ces visites,
ces rencontres, ces temps de mission auprès des personnes dans les villages :
que ce soit par la réalisation et la distribution des tracts, les éléments
d'animation des veillées, la réservation des salles, l'accueil pour
les repas, l'information auprès des personnes malades et des
personnes âgées, les visites des familles et la découverte des
villages, les rendez-vous avec tel ou tel élu ou responsable associatif,...
Nous remercions sincèrement
et chaleureusement les communes et les familles qui nous ont ouvert leur logis
gracieusement, avec beaucoup de spontanéité, dans une entière confiance. Nous
espérons
que ces liens tissés pourront se renforcer peu à peu au fil des années.
1 - Ce que nous
retenons de cette tranche de vie
-
L'accueil chaleureux qui nous a été
réservé
chaque fois.
-
L'importance pour les personnes d'être
visitées
par les prêtres. Nous y percevons le besoin d'être reconnus, de ne
pas être
abandonnés
ou oubliés.
N'y aurait-il pas là comme une invitation pour tous les baptisés
à
oser franchir le pas pour aller vers l'autre qui attend la visite de quelqu'Un,
du Seigneur ? de son ami et témoin ?
-
La diversité des situations que nous avons
rencontrées.
-
Nous avons distribué environ 80
invitations dans chaque village, excepté à Barjac 150.
-
L'organisation de l'accueil dans chaque village était
différente.
Chacun s'est organisé avec ses talents et ses limites.
-
Pour les repas, dans chaque village, nous avons été
accueillis par plusieurs familles.
-
Certains villages ont pu organiser les temps
forts dans la salle communale, pour d'autres cela n'a pas été
possible car la salle était déjà occupée.
-
L'événement a permis que des chrétiens
du village se retrouvent et agissent ensemble au nom de leur appartenance au
Christ.
2 - Des aspects à
modifier, à améliorer
-
Réaliser les tracts suffisamment à
l'avance pour pouvoir les distribuer par de nombreuses personnes.
-
Cela suppose que nous définissions très
tôt
et précisément
le calendrier. Nous avons besoin pour cela de connaître l'utilisation
des salles communales et de pouvoir les réserver suffisamment à
l'avance.
-
Prévoir une veillée autour du thème
du service fraternel à partir de l'expérience de Diaconia 2013.
3 - La période
choisie pour les visites
-
La période du temps de l'avent n'est peut-être
pas la plus adaptée aux besoins, aux finalités que nous poursuivons ?
-
Elle est plus chargée pour les prêtres
mais peut-être plus libre pour les chrétiens ?
-
À ce moment-là, il y a la
cueillette des olives qui parfois empêche la participation de personnes ou
de familles.
-
La durée de trois jours semble intéressante
pour les personnes. Cela n'est pas trop lourd à porter, mais permet un certain suivi,
ou un approfondissement. L'investissement en temps reste raisonnable.
4 - Ce que je retiens
de très marquant pour moi
-
Une réelle fragilité du tissu humain
ecclésial.
Une moyenne d'âge plutôt élevée des personnes rencontrées.
-
Le repas partagé, quand cela a été
possible, a permis de se découvrir, de se connaître
plus en profondeur entre les participants. Dans certains villages, la présentation
des personnes a créé un climat de confiance entre les participants et nous les
prêtres,
qui sommes étrangers au groupe humain.
-
La joie de recevoir de la part des personnes que
nous avons rencontrées (soit en groupe, soit chez elles). Le repas fut toujours
un moment privilégié.
-
La possibilité dans certains villages d'organiser
des rencontres avec des habitants que nous ne rejoignions pas jusque-là.
-
Un temps privilégié afin de visiter des personnes âgées,
des personnes malades ou handicapées qui sont en attente de rencontres,
mais aussi d'offrir aux chrétiens de vivre les sacrements :
communion et onction des malades.
-
Une possibilité pour les gens qui ne sont pas touchés
par l'Église
de faire la rencontre de chrétiens qui les invitent, les appellent
et leur offrent des contacts, des ouvertures pour vivre une rencontre humaine,
un temps spécifique dans une Église dynamique.
-
La dimension de gratuité est certainement à
valoriser. Les personnes sont en attente de présence, d'écoute, de parler,
de partager, d'être rassurées... ce qui suppose un climat de
confiance, de discrétion, de réciprocité et une disponibilité
de la part des baptisés laïcs et prêtres.
-
L'impossibilité pour l'instant de rejoindre les
jeunes, les enfants, les jeunes couples.
-
Une reconnaissance de la présence
des chrétiens
et de la vie de l'Église dans le monde rural et plus particulièrement
pour des élus et des employés communaux (par ex. en allant
chercher ou ramener la clé de la salle communale), dans une société
très
marquée
par le laïcisme.
-
Le partage de questions avec des élus
et des employés
communaux : l'avenir des villages, la création des intercommunalités
et agglomérations, l'isolement de personnes ou de familles, les
difficultés relationnelles dues à l'histoire ou à des déchirures
entre familles, la fécondité des nouveaux habitants arrivant
d'autres régions ou d'autres pays, les questions liées
au racisme, le projet touristique de la grotte Chauvet,...
-
La découverte de talents, de dynamismes, de
désirs
de servir et d'aider pour des personnes vivant dans les villages.
-
La création d'une association de jumelage
entre des villages ardéchois et malgaches.
5 - Des chantiers à
ouvrir
-
Le besoin pour les chrétiens de se former
pour porter la communion et pour ceux qui les reçoivent de s'ouvrir à
ce service. La mise en valeur dans la liturgie dominicale de la réserve
eucharistique comme nourriture pour les personnes malades absentes.
-
Vivre régulièrement des célébrations
de la Parole dans les églises pour donner aux chrétiens la possibilité
de prier ensemble même si le prêtre n'est pas là ? avec le projet
de faire vivre le lieu qu'est l'église, de nourrir sa foi en Christ et
de donner un visage à la communauté chrétienne.
-
Le support de la liturgie des heures pourrait
aisément
être
adopté
par les chrétiens pour vivre le service de la prière ensemble comme
dans leur vie personnelle ou/et familiale.
-
Pourquoi ne pas envisager de célébrer
des sacrements comme le mariage ou le baptême à ce moment-là ? Ou une étape
vers le baptême ou un temps fort pour les enfants et les parents dans la
catéchèse,
par ex. vers la première des communions ? Ou la fête du St patron du village ?
-
La formation de base des chrétiens
est à
mettre sur pied avec des personnes compétentes : la bible et sa fécondité
pour notre vie spirituelle et fraternelle ; les textes du concile Vatican II et
leurs répercussions
dans notre société ; l'histoire de l'Église, de notre pays et du monde mises
en parallèle et en perspective ; les relations société-Église
et les partenariats ; les liens entre liturgie et pratique de l'Évangile
; les implications sociales de l'Évangile ; les relations avec les
autres confessions chrétiennes ; le dialogue interreligieux ;
6 - Des questions à
reprendre et à approfondir
-
Les effets des regroupements ou de la
centralisation qui ont tendance à dévitaliser les villages et la vie ecclésiale
dans les villages.
-
Alors qu'il y a des familles avec des enfants et
des jeunes dans les villages, leur absence nous interroge. Mais comment appréhender
les questions que cela dissimule : les rythmes de vie des jeunes couples qui
semblent plus ou moins incompatibles avec nos propositions ? Une image de l'Église
qui est dévalorisée parmi ces populations ? Nos
propositions qui sont en concurrence avec d'autres plus attirantes ou intéressantes
? Un manque d'intérêt pour la Bonne Nouvelle de Jésus Christ ? Le refus de se laisser
enfermer par l'institution (paroissiale, ecclésiale...) ? Des situations
matrimoniales qui freinent la rencontre ? La peur de s'engager ou d'être
récupérés
?
-
Les effets de la sécularisation dans les villages ? les
interprétations
de l'enquête sur les valeurs des européens ?
-
Les enjeux et la finalité de la dynamique de
la Mission telle que nous la font vivre les missionnaires lazaristes et à
laquelle nous appelle le pape François.
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